Abstract: |
This paper measures and compares fragmentation in aid sectors. Past studies
focused on aggregate country data but a sector analysis provides a better
picture of fragmentation. We start by counting the number of aid projects in
the developing world and find that, in 2007, more than 90 000 projects were
running simultaneously. Project proliferation is on a steep upward trend and
will certainly be reinforced by the emergence of new donors. Developing
countries with the largest numbers of aid projects have more than 2 000 in a
single year. In parallel to this boom of aid projects, there has been a major
shift towards social sectors and, as a consequence, these are the most
fragmented. We quantify fragmentation in each aid sector for donors and
recipients and identify which exhibit the highest fragmentation. While
fragmentation is usually seen as an issue when it is excessive, we also show
that some countries suffer from too little fragmentation. An original
contribution of this paper is to develop a monopoly index that identifies
countries where a donor enjoys monopoly power. Finally, we characterise
countries with high fragmentation levels. Countries that are poor, democratic
and have a large population get more fragmented aid. However, this is only
because poor and democratic countries attract more donors. Once we control for
the number of donors in a country-sector, democratic countries do not appear
different from non-democratic ones in any sector and poor countries actually
have a slightly less fragmented aid allocation.<BR>Cet article mesure et
compare le niveau de fragmentation de l’aide au développement dans différents
secteurs d’allocation. Les précédents travaux consacrés au sujet se limitaient
à l’analyse de données agrégées au niveau national. Une décomposition
sectorielle permet d’appréhender plus précisément le phénomène de
fragmentation. On évalue à plus de 90 000 le nombre de projets financés par
l’aide en 2007. Cette prolifération est en constante augmentation, et sera
certainement renforcée par l’émergence de nouveaux pays donneurs. Les pays en
développement qui sont le siège du plus grand nombre de projets en accueillent
plus de 2000 par an. Parallèlement à cette explosion du nombre de projets,
l’allocation sectorielle de l’aide a été modifiée, avec de plus en plus de
projets dans les secteurs à buts sociaux. En conséquence, ces secteurs sont
les plus fragmentés. Nous quantifions cette fragmentation pour les pays
donneurs et récipiendaires, et établissons une liste de ceux où elle est la
plus élevée. Nous étudions aussi le revers du problème de la fragmentation de
l’aide : tandis que celle-ci est généralement considérée comme problématique
lorsqu’elle est trop élevée, nous montrons que certains pays souffrent de trop
peu de fragmentation. Nous créons un indice afin d’identifier les pays en
développement où un donneur bénéficie d’une position de monopole. La dernière
partie de l’article s’attache à caractériser les pays qui ont des niveaux de
fragmentation élevés. Les pays pauvres, démocratiques et avec une importante
population, reçoivent une aide plus fragmentée. Mais ces résultats
s’expliquent par le fait que les pays pauvres et démocratiques attirent aussi
plus de donneurs. Une fois que nous prenons cet effet en compte, il apparaît
que le niveau de démocratie n’influence pas la fragmentation de l’aide, et que
l’aide aux pays pauvres est en fait légèrement moins fragmentée. |