Abstract: |
(english) We use a unique set of identical labour force surveys that allow to
observe, at the same time, migrants in seven WAEMU countries and their country
of origin's labour market. We use these data first to document the patterns of
migration flows in the sub-region, second to estimate the determinants of
migration behaviour across these countries and to correct the estimated
returns to education for the endogeneity of location choice. We finally
estimate a structural model to evaluate the impact of expected earnings
differentials on the probability of selecting a particular country to reside
in. Our results show that Cote d'Ivoire remains the most important immigration
country in the sub-region. Our data also suggests that Mali and Burkina Faso
have been and still are major labour-exporting countries, largely towards Cote
d'Ivoire. Benin and Togo, by contrast, combine both emigration and
immigration. Looking at migrants characteristics we find that migrants tend to
be less educated than non migrants in both their origin and destination
countries, are more likely than natives to work in the informal sector and
that they receive lower wages. Our econometric results suggest that not
holding account of international migration in estimating returns to education
yields upward biased estimates in three countries out of seven and downward
biased estimates in two others. However, disparities in returns to education
between capital cities do not vanish, suggesting that country-specific
amenities and other un-measurable non-wage variables play important roles in
the location choice of individuals with different levels of education. We also
find that expected earnings differentials have a very significant effect on
the choice probabilities: all else equal, people tend to live in countries in
which their expected earnings are higher than elsewhere.
_________________________________ (français) Nous utilisons les données issues
d'enquêtes réalisées simultanément dans sept capitales de l'Union Economique
et Monétaire Ouest Africaine pour documenter les caractéristiques des flux
migratoires entre pays de l'Afrique de l'Ouest, puis pour estimer un modèle
individuel de choix résidentiel faisant intervenir la différence de gains
potentielle comme déterminant. Une estimation en trois étapes est réalisée qui
permet de contrôler de l'auto-sélection des individus dans les différentes
destinations. Nos résultats montrent que la Côte d'Ivoire demeure le premier
pays d'accueil des migrants de la sous région, alors que le Burkina Faso et le
Mali sont au contraire des pays d'émigration, principalement à destination de
la Côte d'Ivoire. Le Bénin et le Togo sont à la fois des pays d'émigration et
d'immigration. L'examen des caractéristiques des migrants montre qu'ils
tendent à être moins éduqués que les non migrants, aussi bien dans leur pays
d'origine que dans leur pays d'accueil, travaillent plus fréquemment dans le
secteur informel et reçoivent une rémunération plus faible. Nos estimations
économétriques montrent que la prise en compte de l'auto-sélection des
individus dans les différentes destinations modifie les rendements estimés de
l'éducation dans certains pays. Nous trouvons également que les différences de
gains potentielles ont un impact très significatif sur les probabilités de
choix et que, toutes autres choses égales par ailleurs, les individus tendent
à vivre dans des pays où ils reçoivent des revenus plus élevés. |
Keywords: |
International migration, Wage differentials,Discrete regressions, qualitative choice models, Migrations internationales, Différences de salaires, Régressions sur variables discrètes, modèles de choix qualitatifs. |